Tout d'abord, je souhaite ajouter un petit préambule à ce billet. Je travaille désormais dans une équipe agile et je peux désormais ouvertement afficher mon enthousiasme pour ces méthodes. Diable que c'est agréable !! Je sais également que certains de mes collègues lisent ou liront ce blog et je tiens tout de suite à les prévenir que toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ne saurait être que fortuite. Bon peut-être pas tant que ça mais au moins, je tairai leurs noms ;-)

Bon, revenons à nos moutons. Ou plutôt venons-y. En ce moment c'est la simplicité qui m'inspire et comme j'aime bien ça, je trouve des analogies un peu partout.

Quand je regarde un joueur de tennis de très haut niveau, une danseuse étoile, un bon comédien, je ne vois absolument pas la difficulté de ce qu'ils font jusqu'à me dire parfois : "Mais c'est super simple, je peux le faire moi aussi". Pas vous ? Bien sûr, je sais que c'est totalement faux (il suffit de me voir sur un terrain de tennis par exemple) et que ce n'est pas parce que la difficulté ne se voit pas qu'elle n'existe pas.

Le seul but de cette simplicité apparente n'est pas de rendre les choses plus agréables à l'oeil du spectateur : elle sert l'efficacité. L'exemple le plus flagrant qui me vient à l'esprit est l'Aikido. Cette vidéo d'O'Sensei Morihei Ueshiba, que je me suis fait un plaisir de revoir en écrivant ce billet, est fabuleuse. On y voit un "vieillard" faire des gestes d'une simplicité extrême et envoyer ses partenaires à terre avec une facilité déconcertante. Ceux qui ont, comme moi, un peu pratiqué cet art martial le savent : cette simplicité n'est pas facile à atteindre et l'efficacité n'est pas "jouée" par les partenaires, elle est réelle.

Le but de mon propos devient finalement lui aussi simple à exprimer : il faut apprendre à désapprendre les gestes compliqués et inutiles qui nous embarrassent et qui nuisent à notre efficacité. Dans le monde de l'entreprise, je sais cependant que c'est difficile et que ceux qui brassent de l'air inutilement sont souvent récompensés à tort. Les gestes inutiles deviennent même parfois la "norme" à suivre sans qu'on sache pourquoi on les reproduit !

Après chaque séance de code avec mon binôme, je me pose souvent cette question de bilan dans le but de m'améliorer : "Est-ce que j'aurais pu faire plus simple, et donc plus efficace ?". Et je crois que je progresse, tout doucement.